Par Elisée Lompo
« Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne; et, après qu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui » (Matt 5 :11).
Dans son livre, Sur la Brèche, Norman Grubb raconte la vie de l’intercesseur Ecossais Rees Howells. Ce dernier s’était donné corps et âme au ministère depuis des années. Et la mission qu’il avait fondée prenait de l’ampleur. Les alcooliques, les gens de mauvaise vie étaient particulièrement touchés et délivrés, et des multitudes se convertissaient. Mais c’est à ce moment que Dieu lui dit de quitter cette œuvre publique pour se consacrer à l’intercession. Que fallait-il faire ? En lutte avec lui-même, il finit par obéir à la voix divine.
Aujourd’hui de tout côté l’on parle de succès et chacun essaie d’y parvenir. Mais qu’appelle-t-on succès ? Pour certains c’est lorsque le chiffre d’affaire ne fait que grimper ou quand on dispose de tout à sa guise. Pour d’autres c’est lorsque l’église a une croissance numérique. Disons que pour la plupart des gens, le succès se mesure en chiffres. Par conséquent nous nous battons pour nous conformer à cette image du succès.
Le ministère de Jésus prenait son envol. Les miracles et les guérisons qui se produisaient ne pouvaient laisser les gens indifférents. Il gagnait donc en notoriété. Tout prédicateur aurait aimé se trouver devant un grand auditoire et toute personne aurait aimé se voir adulé par les foules. Mais Jésus, contrairement à ce que j’aurais fait, après avoir vu la foule s’en éloigna pour monter sur la montagne où il prêchera à un groupe réduit – les disciples.
Selon les critères de notre monde moderne, on dira que c’était une mauvaise stratégie ou que son ministère prenait une courbe descendante. Alors Jésus était-il sur le chemin du succès ? Assurément car il était dans la volonté du père. Ce n’est pas la foule qui allait poursuivre son œuvre mais plutôt les disciples. Et voilà que deux mille ans après, elle se poursuit toujours. Les chiffres ne sont pas nécessairement mauvais. Avec eux ou sans eux, l’essentiel est d’être dans la volonté du Père comme l’avait choisi Rees Howells. Voilà le succès selon Dieu.
Votre commentaire