Par Elisée Lompo
« Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part » (2 Cor 8 :1-2)
Généralement lorsque nous sommes dans le besoin, la tendance naturelle n’est point de voir comment nous pouvons faire du bien aux autres. Au contraire nous fixons toute notre attention et celle des autres sur nous-mêmes. Telle ne fut pas l’attitude des Eglises de la région de Macédoine qui comprenait entre autres celle de Philippe, de Thessalonique et de Bérée. Paul note qu’ils étaient dans « beaucoup de tribulations » et dans un état de « pauvreté profonde »
Aujourd’hui encore un grand nombre d’églises, de chrétiens, d’associations peuvent s’attribuer cette description. Cependant les Eglises de Macédoine avaient refusé que cette situation soit un frein à leur libéralité. Contre toute attente cela avait « produit avec abondance de riches libéralités ». Ainsi, à plusieurs occasions ils avaient envoyé leur soutien matériel et financier au serviteur de Dieu qui œuvrait sur le champ de mission. Dans beaucoup de cas, c’est ainsi que l’œuvre de Dieu est soutenue.
A cet effet, le témoignage du Bishop Hannington est édifiant. Après avoir passé deux années de misère dans les camps de réfugiés, ils étaient tous contents de retourner chez eux à Bundibugyo dans l’Ouest de l’Ouganda. C’était en 2001 et quelle fut leur surprise ! Les écoles et les fermes étaient saccagées, les maisons démolies et les églises détruites. Que faire donc ? Plusieurs avaient la question suivante à la bouche : Quand est-ce que l’Occident viendra à notre aide ?
Mais le Bishop Hannington quant à lui avait une autre idée. Il se mit à enseigner la libéralité aux croyants. Dieu nous a déjà donné les ressources nécessaires pour rebâtir notre communauté dit-il. Il encouragea les paysans, les commerçants, les hommes de métiers, en somme chaque personne à utiliser son talent et le peu de ressources dont ils disposaient pour la reconstruction. Comme résultat, des églises ont été rebâties, des orphelins ont étés secourus et scolarisés, et les besoins des gens satisfaits. La libéralité ne dépend donc pas d’un compte bancaire bien rempli et ne se limite pas à l’argent. C’est simplement une affaire de cœur.
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