Par Auteur inconnu
« Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit » (1 Cor 6 :12).
Quelques mois avant ma naissance, mon père a rencontré quelqu’un qui venait d’arriver dans notre petite ville (…). Dès le départ, Papa a été fasciné par ce nouveau venu et l’invita sans tarder à venir vivre dans notre famille. L’étranger fut rapidement accepté et il était là pour m’accueillir à la naissance quelque temps après.
En grandissant, je n’ai jamais remis en cause sa place dans notre famille. Maman m’a appris à aimer la Parole de Dieu. Papa m’a enseigné à obéir à cette Parole. Mais l’étranger est celui qui nous racontait des histoires. Il savait nous conter les histoires les plus fascinantes. Les aventures, les récits mystérieux et les comédies étaient devenues des conversations quotidiennes. Il pouvait garder en haleine la famille entière pendant des heures chaque soirée.
Il était devenu l’ami de toute la famille. Il nous fit voir, mon père, mon frère et moi, notre premier match de première division. Il nous encourageait toujours à regarder les films. Il s’est même arrangé pour nous introduire à plusieurs acteurs vedettes du cinéma. L’étranger parlait toujours sans cesse. Cela ne semblait pas déranger Papa, mais quelquefois Maman se levait tranquillement – pendant que nous étions captivés par l’une de ses histoires sur des endroits bien éloignés – et allait dans sa chambre pour lire sa Bible et prier. Maintenant je me demande si elle a eu à prier une fois que l’étranger s’en aille. Mon père dirigeait notre famille avec certaines convictions morales. Mais cet étranger n’a jamais senti l’obligation de les honorer.
Les jurons n’étaient pas autorisés dans notre famille – pas de nous, de nos amis ou des adultes. Cependant notre visiteur de longue date utilisait occasionnellement des mots obscènes qui irritaient mes oreilles et qui dérangeaient Papa. A ma connaissance, l’étranger n’a jamais été confronté. Papa n’acceptait pas l’alcool dans sa maison. Mais l’étranger nous a fait voir d’autres façons de mener la vie. Il nous a souvent offert la bière et d’autres boissons alcooliques. Il nous a fait croire que la cigarette avait un bon goût, que les cigares faisaient de quelqu’un un véritable homme et que la pipe était une marque de distinction.
Il parlait librement de la sexualité. Ses commentaires étaient tantôt flagrants, tantôt suggestifs mais généralement embarrassants. Je reconnais maintenant que mes premiers concepts des rapports entre l’homme et la femme ont été influencés par cet étranger. Je crois que c’est seulement par la grâce de Dieu que l’étranger ne nous a pas influencés davantage. Il s’est opposé chaque fois aux valeurs de mes parents. Pourtant il a reçu rarement des remontrances et on ne lui a jamais demandé de quitter la maison. Cela fait plus de trente ans que l’étranger s’est installé dans notre jeune famille (…) Mais si je retourne dans la maison de mes parents aujourd’hui, je le verrai encore assis dans un coin attendant que quelqu’un vienne l’écouter et le regarder montrer ses images. Son nom ? Nous l’avons toujours appelé télévision.
Commentaires sur: "L’étranger" (1)
J’aime votre façon de conception et de voir les choses. Sans doute la télévision est un grand leader d’influences malsaines, qui corrompent nos moeurs. Aussi l’internet avec cette série de réseaux sociaux. Chrétiens utilisons les mais soyons prudents. Danger!!…