Par T. Austin Sparks
Paul fonde son histoire tout entière sur ce fait: « Quand il plut à Dieu … de révéler Son Fils en moi ». Il pouvait dire : J’ai vu le Seigneur.
Mais cela n’était pas seulement vrai au commencement de chacun de ces hommes, mais c’était une réalité qui, en principe, devait se répéter chaque fois que de nouveaux développements étaient en vue, chaque fois qu’un autre pas en avant devait être fait. Pierre, après la Croix, avait vu le Seigneur vivant pendant une quarantaine de jours. Il L’avait vu sous cet aspect, mais Pierre devait encore progresser dans la réalité spirituelle; et il vit de nouveau le Seigneur à propos de Corneille et de l’admission des nations dans la famille de la foi.
Il revit le Seigneur, et cette fraîche vision du seigneur l’émancipa encore davantage de la tradition dans laquelle il se tenait, du vieil esclavage légaliste, de ce qui est de cette terre, de ce qui est historique, de la connaissance selon la chair. Il vit, et nous savons ce qui arriva. Quand il eut vu, ce fut plus fort que lui, tous les arguments étaient désormais inutiles. Il monte à Jérusalem, où ses condisciples le prennent à partie, argumentent avec lui, ils le questionnent au sujet de sa visite parmi ceux des nations. Ce qu’il répond revient en substance à ceci: « J’ai vu, c’est plus fort que moi; j’ai vu, que voulez-vous que je fasse? » Quand un homme voit, c’est plus fort que lui. Il est émancipé par ce qu’il voit, s’il voit de la bonne manière.
Quand le Seigneur voulut commencer un mouvement nouveau, un mouvement de grande portée, avec l’évangile en Europe, Il le fit en montrant quelque chose. Paul vit un homme de Macédoine, et cet homme dit : « Passe en Macédoine et aide nous » ! Et bien que Paul ait bien essayé d’entrer en Bithynie, et ait cherché aussi à prêcher la Parole en Asie, le Seigneur avait dit non. Et Il lui fait voir ensuite un homme de Macédoine (Actes 16 :6-10). Paul aurait pu résumer tout cela comme suit : Ce puissant mouvement de l’évangile en Europe, c’est par une nouvelle vision, une vision céleste, que Dieu l’a réalisé; j’ai vu et je suis allé.
Pour avancer, il fallait une vision céleste. La voie de l’accroissement était par une nouvelle révélation. Le chemin de la progression dans le dessein de Dieu, était que les yeux du cœur soient ouverts pour voir. Non pas une fois, ni deux fois mais à chaque fois que Dieu veut aller de l’avant, Il ouvre les yeux tout à nouveau. « Mais quand il plut à Dieu … de révéler son Fils en moi », voilà le principe, du commencement à la fin. Il en a toujours été ainsi, une révélation vivante, les yeux du cœur illuminés, mais par une révélation de Christ. « Il plut à Dieu … de révéler… », voilà l’ouverture de l’œil intérieur, l’ouverture des yeux du cœur, de l’entendement spirituel.
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