Par T. A. Sparks
« … La lettre tue, mais l’Esprit vivifie » (2 Cor 3 :6)
Depuis les derniers jours des Apôtres jusqu’à maintenant, l’histoire du Christianisme est une histoire de prisons. Cette histoire n’est pas celle des prisons matérielles ou littérales, bien qu’il y en ait eu un certain nombre, et non des moindres. C’est une histoire des prisons qui sont le résultat de l’habitude humaine établie depuis longtemps de ligoter l’Esprit. Combien de fois l’Esprit S’est-Il échappé et a-t-Il agi d’une manière nouvelle et libre pour que finalement cette manière soit amenée sous le contrôle de l’homme et cristallisée sous une autre forme, un autre credo, une autre organisation, une autre dénomination, une autre secte, un autre ordre, ou une autre communauté, ou quelque chose de semblable!
Le résultat invariable en a été que le libre mouvement et la vie de l’Esprit ont été mis à l’étroit ou même tués dans la prison ou le cadre dans lequel Il a été conduit ou forcé à rentrer.Chaque fois que nous cherchons à exprimer quelque chose de divin en paroles ou en confession, nous la limitons immédiatement. Lorsque cette expression ou cette confession deviennent la formule établie et reconnue, nous avons, en effet, posé des entraves sur l’Esprit.
Dieu donne une vision, et toute vision donnée par Dieu a un potentiel et des possibilités illimités. Mais, trop vite, toute la vision est empoignée par des hommes qui ne l’ont jamais reçue par l’Esprit. Alors les grappes d’Eschol se transforment en raisins dans leurs mains. Ainsi, de très nombreux fruits vivants du pays céleste ont souffert de cette façon et sont devenus desséchés, amoindris, et des ombres sans onction de leur première gloire.
Des successeurs, des sponsors, ou des adhérents construisent une organisation terrestre sur un mouvement vivant de l’Esprit, né avec le feu dans le cœur d’un certain prophète. Ils emprisonnent la vision dans une tradition. Un message devient un credo; une vision céleste devient une institution terrestre; un mouvement de l’Esprit devient une œuvre qui doit continuer à fonctionner par la vapeur de l’énergie humaine et maintenue par la capacité des ressources de l’homme.
Extrait de A Witness and a Testimony
Source : La sentinelle de Néhémie
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