Par Charles Finney
« Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination » (Proverbes 28:9).
La prière victorieuse est celle qui est exaucée. Le simple fait de prononcer une prière ne signifie pas que nous faisons une prière victorieuse. L’exaucement d’une prière ne dépend pas tellement de sa longueur, mais de sa qualité. Le meilleur moyen, pour moi, d’aborder ce sujet est de raconter une expérience que j’ai vécue avant ma conversion. Si je la raconte, c’est parce que je crains que de telles expériences soient malheureusement trop courantes chez ceux qui ne sont pas convertis. Je ne me rappelle pas avoir assisté à une réunion de prière avant d’avoir commencé à étudier le droit. A ce moment-là, certains voisins organisaient une réunion de prière hebdomadaire.
Jusque là, je n’avais pratiquement rien connu, rien vu ni entendu en matière de religion. Je n’avais donc aucune opinion préconçue à ce sujet. Je commençai à participer à cette réunion de prière, en partie par curiosité, mais en partie aussi parce que je n’avais pas l’esprit tranquille, sans pouvoir bien en définir la raison. A peu près à la même époque, j’achetai ma première Bible et je commençai à la lire.
J’écoutais les prières qui étaient faites dans cette réunion de prière, avec toute l’attention que je pouvais accorder à des prières aussi froides et formelles. Dans presque toutes leurs prières, ils réclamaient le don et l’effusion du Saint-Esprit. Mais, que ce soit dans leurs prières ou dans les remarques qu’ils faisaient de temps en temps, ils reconnaissaient qu’ils n’arrivaient pas à être exaucés par Dieu. C’était d’ailleurs tout à fait évident, et cela fit presque de moi un incrédule complet.
Me voyant venir si fréquemment à leur réunion de prière, le responsable me demanda un jour si je ne voulais pas qu’ils prient pour moi. Je répondis : « Non ! » J’ajoutai : « Je suppose que j’ai besoin que l’on prie pour moi, mais vos prières ne sont pas exaucées. Vous le confessez vous-mêmes ! » Puis je leur exprimai mon étonnement à ce sujet, devant tout ce que le Bible disait sur l’exaucement de la prière.
En réalité, j’étais très perplexe depuis quelque temps. Je doutais, comparant les enseignements de Christ sur la prière à la réalité évidente que je pouvais observer dans ces réunions de prière, semaine après semaine. Christ était-Il réellement un Docteur venu de Dieu ? Avait-Il réellement enseigné ce que les Evangiles Lui attribuaient ? Etait-ce réellement ce qu’Il avait voulu dire ? Fallait-il réellement prier pour obtenir des bénédictions de Dieu ? Dans l’affirmative, que devais-je penser de ce que j’observais depuis des semaines et des mois dans cette réunion de prière ? Etaient-ils réellement chrétiens ? Les prières que j’entendais étaient-elles de vraies prières, dans le sens où la Bible l’entendait ? Christ avait-Il promis d’exaucer de telles prières ?
Je finis par trouver la solution. Je fus convaincu qu’ils se trompaient eux-mêmes. Ils n’étaient pas exaucés parce qu’ils n’avaient pas le droit d’être exaucés. Ils ne remplissaient pas les conditions définies par Dieu pour qu’Il puisse entendre la prière. Leurs prières étaient précisément celles que Dieu avait promis de ne pas exaucer ! Il était évident qu’ils ne se rendaient pas compte que leurs prières leur faisaient courir le danger de s’enfoncer dans l’incrédulité, et de douter de l’efficacité de la prière.
Power from On High, Charles G. Finney – Traduction française : La Puissance d’En Haut, Editions Parole de Vie, 1997
Source: sentinellenehemie
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