Des disciples à l'image du Christ.

Vie de prière personnelle

Par Heinz Suter

Quelqu’un a dit : « Nul n’est plus grand que sa vie de prière. » Si nous voulons évaluer correctement ce que nous sommes devant Dieu, il ne faut pas regarder à notre manière de prêcher, à la bonne opinion que les autres se font de nous, mais un regard honnête et objectif sur notre vie de prière nous donnera une bonne idée de ce que nous sommes réellement devant Dieu. Ma vie de prière est le baromètre de ma vraie « spiritualité ». La Bible nous enseigne, nous exhorte à prier. Elle donne une priorité à la prière. Paul disait à Timothée : « J’exhorte avant toute chose à faire des prières, des supplications et des actions de grâces. » Jésus n’a pas dit à ses disciples : « Si un jour vous décidez de prier, faites ceci, dites ceci ou cela. » Au contraire, il leur a dit : «Quand vous priez… », c’est-à-dire lorsque vous priez. Cela sous-entend que nous avons une vie de prière régulière.

Avoir accès à Dieu est un de nos privilèges. N’importe quand, n’importe où, Dieu est disponible. Il est accessible, mais nous, nous faisons si peu usage de ce privilège ! Un homme voulait rencontrer le président des États-Unis. Arrivé à la Maison Blanche, un garde lui demanda s’il avait un laissez-passer ou un rendez-vous. Mais il n’avait rien, alors on lui refusa tout simplement l’entrée. Après le changement de garde, il recommença la même démarche, mais en vain. Découragé, abattu, il rencontra un petit garçon qui, voyant sa tristesse, lui proposa de l’aider. Mais l’homme refusa, prétextant que l’enfant n’était pas capable de comprendre son problème. L’enfant insista et, enfin, l’homme lui expliqua son désir de voir le Président. Alors, le garçonnet le prit par la main et l’amena à l’intérieur de la Maison Blanche. Aucun des gardes ne réagit. Tous deux arrivèrent à la porte du Président. Le garçon l’ouvrit et dit : «Papa, il y a ce monsieur qui voudrait te parler. » C’est pareil pour nous, Jésus nous prend par la main. C’est lui qui nous a ouvert l’accès du ciel pour que nous puissions avoir librement ce partage avec Dieu.

«Là où j’ai le plus manqué dans mes responsabilités à l’égard de mes fidèles, disait un pasteur, ce n’est pas dans mon travail pastoral, ni dans la prédication, mais dans la prière. » Et c’est certainement la confession de beaucoup d’entre nous, engagés dans le ministère. Il est plus facile d’avoir toutes sortes d’activités, plutôt que de prendre du temps pour prier. Dans ce sens, Ken Wright disait : «Souvent, nous avançons des excuses pour ne pas prier : Je n’ai pas le temps, je suis trop actif, j’ai trop de travail. » Mais ce n’est pas juste, ce n’est pas parce que nous avons trop d’activités que nous ne prions pas, mais c’est parce que nous n’avons pas une vie de prière régulière que nous essayons de compenser par un excès d’activité. C’est le manque de prière qui conduit à l’activisme et non l’activisme qui conduit au manque de prière.

À ce sujet, j’ai trouvé une preuve indéniable. Lorsque nous sommes en vacances, par définition, nous avons du temps ; il n’y a pas d’activités ni d’obligations. Est-ce que nous prions plus que lorsque nous courons à droite et à gauche dans toutes nos responsabilités ? C’est souvent durant cette période où nous sommes censés avoir du temps que nous prions le moins. Luther, quant à lui, disait : «J’ai tellement de travail aujourd’hui que, si je veux tout accomplir, il faut que je passe au moins trois heures dans la prière. »

Extrait de Mosaique, Edition « Le lien de prière », 1999

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