Par Jean Marie Benishay
« Depuis le jour où mon Pasteur avait déclaré que personne ne peut avancer dans la vie s’il ne prend pas le temps de réparer son passé, je suis hanté par l’image d’échec et de tourments pour mon avenir. Je prie, je jeune et fais tout ce qui est à mon pouvoir pour réparer mais je ne vois aucun changement dans ma vie. Je commence à être convaincu d’être porteur d’une malédiction due à mes péchés et que ma vie ne changera jamais. » Ces paroles sont celles d’un jeune homme engagé dans son église mais dont la vie semble être une succession d’inachevés.
Il est écrit, «Étant rentré en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. » (Luc 15 :17-19)
Après avoir fait une bonne réflexion sur sa vie qui est le reflet des mauvaises décisions, le fils prodigue décide de réparer en mettant en place une stratégie qui semble quelque peu semblable à la situation du jeune frère mentionné ci-dessus :
- Retour auprès du Père pour devenir un serviteur. Ceci est l’image de ceux qui pensent réparer leur passé par des jeûnes, des prières et des sacrifices, dans l’espoir d’attirer sur eux la miséricorde de Dieu. Ils espèrent ainsi éviter la punition divine ou, en d’autres termes, apaiser la colère de Dieu contre eux.
- Perte de l’assurance et renoncement. Il devient difficile pour de telles personnes de demander à Dieu ce dont ils ont réellement besoin parce qu’au fond de leurs cœurs résonne ce refrain qui leur rappelle sans cesse qu’ils sont indignes. Pour eux, toutes les promesses de la Bible ne sont réelles que pour les irréprochables.
Quelles fut la réponse du père ?
Il est écrit, « Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. Le fils lui dit: Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs: Apportez vite la plus belle robe, et l’en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. (Luc 15:20-24)
Le Père n’avait accordé aucune attention au discours du fils. Il n’avait non plus imposé aucune condition au fils avant de le restaurer et de l’élever à la position de prince dans la maison. Le fait de revenir à la maison était considéré par le Père comme une résurrection ; et donc un grand sujet de joie. Dans sa grande joie, le Père donne au fils une nouvelle robe, un anneau et des souliers, choses que le fils n’avait pas sur la liste de ses demandes. Le père prend plaisir à accueillir son fils et à changer sa vie. La part du fils est uniquement de recevoir les dons du Père.
Bien-aimé(e), nous ne pouvons pas réparer notre passé. C’est pourquoi il est écrit, « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » (Hébreux 4 :16)
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