Par Carlo et Michèle Brugnoli
« Et quoi que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. » (Col. 3 :17)
Il y a mille et un métiers utiles et précieux devant Dieu. Prenons l’exemple d’un ingénieur des eaux: notre planète aura besoin, dans cette décennie, de trois fois l’eau potable disponible actuellement. Qui se lèvera pour donner à boire à ceux qui ont soif? Bien sûr, on peut fermer les yeux et les oreilles et laisser tout simplement les gens mourir de soif ou de maladie, ou encore se conforter dans une théologie du style: ça doit arriver, le monde va mal, on n’y peut rien… Mais on peut aussi y consacrer son métier, et voir des peuples entiers se tourner vers l’inspirateur de telles vocations. C’est ce qui s’est passé au cours de l’Histoire, et c’est ce qui détermine encore aujourd’hui la destinée de bien des nations.
Rêvons qu’un jour, lorsque l’hôpital de notre région cherchera un chirurgien, le meilleur disponible soit un chrétien rempli de l’Esprit de Dieu. Qu’il en soit de même lorsque le journal « Le Monde », « Le Matin » ou « Jeune Afrique » cherchera un journaliste ou un correspondant; et encore ainsi pour le garagiste du coin, le réparateurs de réfrigérateurs et le laveur de vitres… Serait-ce si étonnant? N’est-ce pas ainsi que Dieu à « salé » le monde depuis des millénaires? Joseph n’était-il pas le meilleur premier ministre que Pharaon eut trouvé? Daniel, le meilleur conseiller à Babylone? Néhémie n’était-il pas au service de l’empereur? Esther n’était-elle pas la reine d’un royaume allant de l’Inde à l’Ethiopie? La nouvelle alliance serait-elle moins glorieuse que l’ancienne? Dieu aurait-il des plans plus limités? Les chrétiens devraient-ils se retirer du monde tel un paquet de sel posé à côté d’une soupe fade ou, sous prétexte d’humilité, se fondre incognito dans la masse?
Dans la tête de trop de chrétiens authentiques, donner à boire n’a rien à voir avec l’évangélisation, tout comme réparer un véhicule, élever un enfant, laver le sol, gérer les finances d’une société, inventer… alors qu’en réalité tout influe sur l’essentiel. La question que Dieu vous pose aujourd’hui n’est pas: « Quel est ton métier? » mais: « Pourquoi, dans quel but exerces-tu ce métier? » Car il est écrit: « Faites tout au nom du Seigneur » (Col.3:17), et Paul d’ajouter: « Je fais tout pour le salut du plus grand nombre… Faites comme moi ».
La séparation, plus encore, le divorce que Satan essaie de nous imposer entre les activités dites « spirituelles » et celles « socio laïques », ampute notre vie de sa vraie dimension. Nous en arrivons donc à la question principale:
– Quelle est la motivation de ma vie?
Pourquoi est-ce que je me lève le matin? Pourquoi est-ce que je vis, travaille, me détends, fais des projets, me marie ou reste célibataire? Dieu a-t-il pu donner un but à ma vie, a-t-il pu lui modeler une colonne vertébrale? Ai-je découvert ma destinée?
Extrait de « Progresser avec Dieu », Editions Jeunesse en Mission, 1992
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