Par Mel Tari
Alors que nous étions en prière le Saint Esprit est survenu, comme au jour de la Pentecôte. Dans Actes 2 nous lisons qu’il vint du ciel comme un souffle violent. C’est ce bruit que j’ai entendu: le mugissement d’un vent à l’intérieur de notre église, comme au début d’une tornade.
J’ai regardé autour de moi, sans rien voir. Je me suis alors tourné vers ma sœur, assise à côté de moi.
– Sœurette, entends-tu un drôle de bruit? lui ai-je murmuré.
– Oui, mais ne t’en occupe pas, continuons de prier.
Elle s’est remise en prière et au même moment, plusieurs ont commencé à prier à haute voix. Il faut savoir que jusque-là nous priions toujours chacun notre tour, dans un ordre parfait. Il suffisait qu’une seule personne prie, puisque tout était imprimé sous nos yeux. Ce soir-là pourtant, ces protestants réformés ont oublié leurs prières liturgiques, et se sont adressés à Dieu par l’Esprit. D’abord quelques-uns, puis bientôt tous ensemble.
« Oh! Jésus, me suis-je exclamé intérieurement, que se passe-t-il dans cette église? Ils ont oublié le bon ordre de la réunion. »
Alors que tout le monde priait, j’ai observé les pasteurs assis sur l’estrade. Comme ils avaient l’air inquiets! Ils étaient là, devant l’assemblée, ne sachant comment diriger ces 200 personnes en prière. Eux aussi entendaient le sifflement d’un coup de vent qui s’approche. J’ai regardé à nouveau autour de moi: rien ne bougeait, ce n’était qu’un bruit.
J’ai alors entendu sonner le tocsin. En face de notre église, de l’autre côté de la rue, se trouvaient le poste de police et la cloche à incendie. L’agent de garde ayant vu que notre bâtiment était en feu, avait sonné l’alarme. En Indonésie, et à Timor en particulier, nous n’avons pas de voiture de pompiers. On sonne simplement le tocsin, les gens comprennent qu’il y a le feu et accourent de toutes parts, avec leurs seaux d’eau et d’autres récipients pour tenter d’éteindre le feu.
En arrivant à l’église, ils ont bien vu les flammes mais l’église, elle, ne brûlait pas. Il ne s’agissait pas d’un feu naturel, c’était le feu de Dieu qu’ils voyaient. Et ils en ont été tellement saisis que beaucoup se sont livrés à Jésus-Christ et ont reçu le baptême de l’Esprit Saint.
Naturellement, les expressions » baptême dans le Saint Esprit » ou « être rempli de l’Esprit Saint » nous étaient étrangères. C’était quelque chose de nouveau. Mais le Seigneur nous a fait comprendre la nécessité de cette expérience dans notre vie; car nous ne pouvions dépendre d’une Pentecôte survenue il y a 20 siècles.
Il est bien vrai que nous ne pouvons dépendre de l’expérience de nos pères! Nous devons vivre ces choses nous-mêmes. C’est valable non seulement pour le salut en Jésus-Christ mais aussi pour le baptême dans le Saint Esprit. On ne peut pas se contenter de ce qu’ont vécu Pierre ou Jean, ou les autres croyants de la Bible. Est-ce qu’un jeune homme renoncerait à se marier pour la bonne raison que son père l’a fait avant lui?
Bien des chrétiens ne comprennent pas de quelle puissance, de quel amour et de quelle joie ils se privent en vivant sans la plénitude de l’Esprit.
Extrait de : Un souffle violent, Mel Tari – Editions Foi et Victoire, 1978
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