Par Charles Drelincourt
Adieu mes chers parents, mes amis précieux !
Je monte vers mon Dieu, je m’en vais vers mon père,
Les combats sont finis, je sors de la misère,
Et j’échange aujourd’hui la terre pour les cieux.
Essuyez par la foi les larmes de vos yeux,
Bannissez de vos cœurs toute douleur amère,
Et si jamais pour moi votre amour fut sincère,
Contemplez mon bonheur et soyez-en heureux.
Ah ! Que mon sort est beau ! Qu’il est digne d’envie !
Je passe, par la mort, au séjour de la vie,
Et ne perds, en mourant que ma mortalité.
Suivez-moi par les vœux de l’espoir et du zèle,
Si la mort désunit pour un temps limité,
Dieu nous réunira dans la gloire éternelle.
Pasteur Charles Drelincourt (1595-1669)
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