Par Elisée Lompo
« Jésus les appela, et dit: Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs » (Matt 20:25-28).
Assis sur son cheval, le monsieur avançait et son attention fut attirée par une scène. Des soldats essayaient en vain de déplacer un tronc d’arbre. Mais il était un peu trop lourd pour l’escouade. Un caporal se tenait à côté et donnait des ordres incessants de le bouger. D’un ton calme, le chevalier s’adressa au caporal : « pourquoi ne les aidez-vous pas » ? « Moi, répondit-il, je suis un caporal » ! Alors le passant descendit et aida les soldats à bouger le tronc. En remontant sur son cheval il dit au caporal : « la prochaine fois que vos hommes auront un tronc d’arbre à déplacer, faites appel à votre commandant en chef » ! Le chevalier n’était autre que George Washington, premier président américain.
Beaucoup de gens aspirent à gravir les échelons pour parvenir à une position de leadership, à un rang élevé dans la société. Cette ambition peut être bien noble si l’on a à cœur de contribuer au bien-être social, matériel ou spirituel des autres. Toutefois notre ambition peut être entachée par des choses comme l’égoïsme, le désir du gain ou du pouvoir. Lorsque c’est le cas, l’on a peu d’égard pour ceux qui nous entourent ou ceux que nous sommes sensés dirigés.
En tant que chrétiens, il faut admettre que la société en général ne nous offre pas de bons exemples dans ce sens. Le leadership se réfère souvent à une position d’autorité à partir de laquelle on ne donne que des ordres. Cependant le royaume de Dieu est géré par d’autres principes qui sont diamétralement opposés à nos pratiques courantes. C’est pourquoi sur l’ordre de mission de Jésus le Fils de Dieu, il n’était point question qu’il vienne pour se faire servir. Au contraire, il devait donner sa vie pour les autres.
Marcher sur les traces de Jésus consiste donc à vivre à contre courant dans un monde où les grands exigent d’être servis. Contrairement à notre Seigneur, certains chrétiens ont la pensée obscurcie à tel point qu’ils se comportent comme des roitelets à l’instar des autres. Etes-vous déjà un leader ou aspirez-vous à une position de leadership ? Que vous soyez dans une structure chrétienne ou dans le monde du travail séculier, la directive divine ne change pas : quiconque veut être grand qu’il soit serviteur et quiconque veut être premier qu’il soit esclave !
Sentinelle 
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