Assistance, s’il vous plaît! (suite)
Par Elisée Lompo
« Les douze étaient avec lui et quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits malins et de maladies: Marie, dite de Magdala, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chuza, intendant d’Hérode, Susanne, et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens ». (Lc 8 :2-3)
Permettez-nous de vous poser la question suivante : avez-vous jamais prié pour l’expansion de l’Evangile de Jésus-Christ ? L’auteur Luc nous permet de comprendre que pour que cette prière soit exaucée, il faut qu’il y ait essentiellement deux groupes de chrétiens. Il doit y avoir d’une part des gens qui s’engagent à proclamer manifestement le message de l’Evangile et il doit y avoir d’autre part des gens qui s’engagent à assister concrètement ladite œuvre avec leurs biens.
Faites-vous partie de l’un de ces groupes ? Si vous répondez par la négative, vous rejetez implicitement la réponse à votre prière ! En ce qui concerne l’assistance, nous avons souvent la fausse idée, surtout dans nos pays en voie de développement, qu’il nous faut avoir beaucoup de biens financiers avant de pouvoir apporter notre contribution. Cela n’est rien d’autre qu’un mensonge pour nous tenir à l’écart de notre devoir. Car le récit biblique et l’histoire de la mission moderne nous prouvent le contraire.
Un jour un missionnaire rencontra une vielle dame d’une église qui le soutenait financièrement. Cette dernière lui expliqua qu’elle avait arrêté de prendre le bus afin de pouvoir mettre cette économie dans l’offrande missionnaire que son église lui envoyait. Désormais elle partait faire ses achats à pieds ! Face à ce sacrifice le missionnaire eut envie de lui retourner son argent. De façon générale, c’est de cette manière que les missionnaires ont été envoyés aux quatre coins du globe pour apporter l’Evangile depuis plusieurs siècles.
La Bible elle-même ne manque pas d’exemples. C’est avec son dernier morceau de pain que la veuve de Sarepta a nourri le prophète Eli. Jésus a utilisé les cinq pains et les deux poissons d’un enfant. Plusieurs d’entre nous ont été les bénéficiaires directs ou indirects des sacrifices consentis par d’autres. Sachons ne pas briser cette chaîne du devoir quel que soit notre pays ou nos conditions. Avec le peu que vous avez, Dieu peut faire des exploits dans la vie des autres. Une fois encore, ne fermez pas les oreilles à l’appel de l’œuvre : assistance s’il vous plaît !
Sentinelle 