Moliyombo: un exemple d’engagement
Par Elisée Lompo
« Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : le zèle de ta maison me dévore » (Jn 2 :17)
C’était au début des années quarante. Dans les différentes notes des premiers missionnaires à l’Est du Burkina Faso, un nom revient. C’est celui de Moliyombo, un aveugle. Il refusait qu’il y ait pour lui « un obstacle dans l’évangélisation des villages situés dans un rayon de vingt cinq kilomètres autour de Fada ». Malgré les risques qu’il y avait à cette époque, il partait quelquefois seul à pied ne voulant pas perdre le temps à attendre les autres. Ainsi selon les rapports, il était « de manière quotidienne une preuve du pouvoir miraculeux du Seigneur » par qui il arrivait à « vivre dans le danger ».
Jésus quant à lui ne pouvait supporter ce que ses yeux lui donnaient de voir. Le temple dans lequel il venait adorer comme tous les autres Juifs était pris d’assaut par un commerce lucratif. Animé par l’Esprit de Dieu, il se mit à chasser les marchants et autres échangeurs. C’est alors que les disciples se souvinrent de ce que le psalmiste avait écrit longtemps avant : le zèle de ta maison me dévore.
Sommes-nous réellement engagés pour notre Seigneur ? Avons-nous du zèle pour sa maison ? Nous pensons qu’au-delà de la ‘maison’ qui n’est qu’un simple bâtiment, le psalmiste pensait plutôt à Dieu qui y résidait et à ses affaires. Son amour pour Dieu l’amenait donc à s’engager dans les choses de Dieu. Souvent nous regardons à ce qui nous manque pour nous convaincre que nous ne pouvons rien faire pour Dieu.
Moliyombo, plus que plusieurs d’entre nous, avait des raisons de refuser de servir Dieu. Mais le message d’amour divin auquel il avait cru ne pouvait le laisser oisif. Etre un disciple engagé consiste à passer à l’action. Que faisons-nous personnellement pour le Seigneur, même avec nos limites objectives ? Œuvrons de manière à pouvoir dire avec le psalmiste : le zèle de ta maison me dévore !
Sentinelle 